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16/08/2010

toujours et encore cette pluie...

 

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Poursuite de la pluie

 

Il y a des jours moroses

Où je rencontre la pluie

Les épaules recourbées

Ruisselantes sous les trombes

Je demeure dans l'attente

D'un soleil à venir

D'une étoile à cueillir

D'un espoir à chérir

 

- Andrée Chedid -

 

 

 

12/08/2010

00:46

 

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" Nous suivons notre pente, nous ne sommes que de l'eau..."

- Paul-Jean Toulet -


06/08/2010

trop sensible

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- photo Laurence G. -

 

 

Toute ma vie depuis mon plus jeune âge j’ai entendu ce « tu es trop sensible ! », c’est vrai qu’il fallait peu pour me mettre en larmes, en extase, et en lambeaux aussi. Malgré ce gros travail sur moi-même, et cette volonté de comprendre de quelle matière j’étais faite, je garde ce trait marqué de caractère, parfois un rien me déstabilise grave comme à l’inverse un aussi petit rien me donne un plaisir fou. Je m’interroge alors sur ce que je vais faire de cet encombrante voix à l’intérieur de moi qui parfois me détruit en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, c’est éprouvant, c’est encombrant d’être à ce point touchée par les choses du temps, par les choses qui passent, par tous les événements qui  traversent une vie. J’envie parfois ces personnes stoïques qui encaissent placidement aussi bien la détresse que les grands pics de joie, j’aimerais avoir cette dextérité, je pensais l’acquérir, vraiment  je la pensais possible et à portée, être sage et sereine, ne plus être tourmentée. Il faut croire que je suis restée telle que j’étais, la beaucoup trop sensible, et que je n’ai pas encore trouvé le bon remède, la solution ou la manière d’éviter ainsi les soubresauts de tout ordre à cette âme qui vibre tant à l’intérieur de moi. Il faut faire de ses faiblesses une force, j’avais lu ça il y a longtemps je ne sais même plus où, il faudrait en effet, il me faudrait plus croire, plus croire en moi et ne plus être ainsi fortement rappelée sans cesse et violemment à l’ordre par mon sentiment puissant d’infériorité et tout aussi violent de vulnérabilité. Comment diable font-ils tous ces carapacés, d’où leur vient cette cuirasse joliment agencée, d’où leur vient cette confiance cette assurance cette insouciance que je devine si aisément dans leurs faits, dans leurs gestes, dans leurs manières de vivre ?

Toute ma vie on m’a dit depuis que je suis née, tu es vraiment et c’est folie, beaucoup et trop sensible, je crains avec l’âge de grandement le rester...

 

 

 

31/07/2010

petite blue

Partager la vie et l’intimité, les pleurs les désirs les rires les délires aussi d’une petite fille provoque toujours un petit quelque chose en moi. Auparavant je fondais en larmes, c’était irrépressible surtout au bord de l’eau à la plage, ou quand je rencontrais un papa câlinant sa petite ou une maman la tenant par la main, un effet miroir sans doute, les sanglots remontaient et puis s’épuisaient sur mes joues d’adulte malmenée.
Maintenant c’est différent, ça m’entraine de l’autre côté, ça m’emmène vers celle que j’aurais pu être, celle que j’aurais dû être, celle que je n’ai pas été, ça me permet de la comprendre et de mieux l’appréhender de mieux l’aimer aussi sans doute. Quand elle m’a posé cette question "ça t’émeut, on dirait, ça n’est peut-être pas facile, ça te rappelle ça te ramène, non?" parce que j’avais l’air perdue des yeux à regarder sa gamine petite brindille aux cheveux de blé comme je l’avais été, j’ai répondu d’emblée "oui, toujours ça me trouble, me donne un peu de vague à l’âme et puis plus peut-être, ça me bouleverse, comme si je mesurais ce que j’avais perdu dans les gestes et les demandes et les élans et les envies que peut avoir une enfant choyée et respectée et libre…"


Alors quand  j’ai reçu cette photo, j’ai été très émue et j’ai eu envie de lui parler à cette enfant, celle qui vit à l’intérieur de moi, celle dont je m’occupe, celle que je suis, j’ai eu envie de lui dire des mots simples tendres directs et confiants, j’ai eu envie de la prendre dans mes bras et l’entourer de ma présence.

« Petite fille, ma toute petite, je suis là, je suis là pour toi. Tu n’as plus à te cacher à avoir honte et à te terrer et te taire davantage. Jamais plus je ne laisserais quiconque te manquer de respect te bafouer t’utiliser te maltraiter te mentir t’écarteler, je suis là pour toi maintenant, tu peux compter sur moi je veille, va tranquille cueillir les fleurs de la vie, fais-en des tresses des couronnes des guirlandes et des colliers légers, respire, crée, ris danse joue aussi libère grand ton cœur petit être, petite blue, je suis là pour toi, pour toujours. »

 

 

25/07/2010

La passante

 

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Hier, j'ai vu passer, comme une ombre qu'on plaint,
En un grand parc obscur, une femme voilée :
Funèbre et singulière, elle s'en est allée,
Recélant sa fierté sous son masque opalin.

Et rien que d'un regard, par ce soir cristallin,
J'eus deviné bientôt sa douleur refoulée ;
Puis elle disparut en quelque noire allée
Propice au deuil profond dont son coeur était plein.

Ma jeunesse est pareille à la pauvre passante :
Beaucoup la croiseront ici-bas dans la sente
Où la vie à la tombe âprement nous conduit;

Tous la verront passer, feuille sèche à la brise
Qui tourbillonne, tombe et se fane en la nuit ;
Mais nul ne l'aimera, nul ne l'aura comprise.

 

- Emile Nelligan -

 


en passant...

Je vis, je respire, je souffre, je danse aussi et je jouis. Je suis, tant bien que mal, tantôt j'apparais forte et maîtresse, tantôt faible et soumise. Tantôt je m'aime, d'autres fois nombreuses et trop souvent je me déteste et je m'inflige les pires mots alors que je ne devrais que porter un regard d'une indulgence extrême sur ce que je suis devenue, celle-ci, cet être en devenir que je devine au travers de ses différents prismes, ce moi-même auquel il m'est si difficile d'appartenir!

Dieu!! Que c'est inhumain d'avoir été rendue folle, d'avoir été éloignée de soi, d'avoir à s'en rendre compte...

Dieu!! Que c'est une chance de vivre et que c'est heureux d'espérer d'aimer et de goûter...

Et la musique, et la poésie et l'amour et et et... et que dire de plus?

 

 

23/07/2010

Pôse!

 

18/07/2010

l'appel du large...

 

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Le blues du bleu


Le bleu a pris le large,
Laissant le monde barge.
Il s’est taillé, tout à trac,
En prenant ses cliques et ses claques !
Dans son sac à dos,
Il a mis un saxo,
Une photo d’Hélènablue
Qu’il adore par-dessus tout,
Une autre de John Lee Hooker
Et une troisième de Satchmo!
Partout, chez les couleurs, c’est le chaos !
Regardez-les, sans sang, les aristos !
Sans leurs bleus de chauffe, les prolos !
C’est le deuil, sur tous les seuils,
C’est la larme à l’œil,
De la plus haute étoile
Jusqu’aux plus sombres caniveaux !
Le bleu a le blues,
Il n’a plus l’âme aux vagues
Ni aux cieux !
Ah ! Comme le pleurent,
L’ayant perdu, tant d’yeux !
Les couleurs, en colère,
Ragent d’avoir été 
Ainsi abandonnées !
Elles s’essorent et s’échinent à se traire
Pour extraire
Tout ce qui leur reste 
De ce butin précieux !
Le noir, à pas d’oie,
Veut appliquer la loi.
Il a lâché ses cerbères, 
Pour remuer ciel et terre
Et rechercher le réfractaire.
Mais le bleu a le blues.
Toutes ses places sont désertes,
Du Pôle Nord jusqu’à Bizerte!
Dans les marchés interlopes,
Où l’on trouve toutes les dopes,
On n’entend plus que ces antiennes :
« Y aurait pas, de grâce, un peu de bleu ?
On ne voudrait pas une petite bleue ?
Allez, Je te vends ce grand bleu ? »
Mais ce ne sont que mensonges et contrefaçons
De vrai bleu, il n’y en avait plus, de toutes les façons !
Toutes les couleurs, en colère,
Ont failli perdre la raison,
A chercher les secrets d’une telle désertion !
Mais, moi, je sais pourquoi il s’est tiré !
Il réclame ses parts sur terre
Et une révision radicale des dictionnaires !
Il ne veut plus être synonyme de peur
Ni le symbole des douleurs !
« Pourquoi peur bleue ?
Crie-t-il. Ah ! Les odieux, parbleu !
Je veux qu’on chante, désormais, la joie bleue 
Et qu’on me laisse, à ma guise,
Peindre les arbres et les lieux,
En mes chers camaïeux ! 
Dorénavant, Je veux que, sur terre,
Bleu rime seulement avec heureux ! »

- Mokhtar El Amraoui -

 

16/07/2010

laisser venir...

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toile d'Alain Bonnefoit -

  

12/07/2010

surtout ne pas perdre pied...

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- Aquarelle de Nathalie Cortese -

 

09/07/2010

regrets et remords

Les regrets usent, les remords rongent, l'un dans l'autre ni les uns ni les autres ne sont bons, mais ils sont parfois salutaires et source et vain de les retenir. J'ai beaucoup oeuvré dans ma vie parfois à tort et à travers plutôt du genre kamikaze, plutôt du genre irréfléchie, et puis j'ai grandi bon an mal an, mea culpa je suis bien loin d'être un ange. J'ai fait souffrir j'ai fait mourir de chagrin j'ai truandé exaspéré influencé perverti et aussi inspiré dans le bon sens du terme, ouf, l'honneur est sauf ! mais j'ai détruit aussi, bousillé démonté réagi, trop sincèrement sans doute, tendu voulu voir aménagé.

Mes regrets sont plutôt légers au fond face à mes remords, il me semble que les prises de conscience sont des plus douloureuses quoique salvatrices, quoique non plus il ne suffise pas d'en prendre acte mais d'en prendre corps. Je regrette et profondément de n'avoir pas pu vivre ma vie d'une manière plus limpide et plus en adéquation avec mon moi profond, je regrette d'avoir mis tant de temps à aimer tant de temps à jouir tant de temps à comprendre tant de temps à m'ouvrir...

Mes remords sont costauds face à ces regrets, ils sont ma conscience neuve, ils sont douloureux. Je ne supporte pas l'idée d'avoir pu faire souffrir d'avoir pu manquer de discernement d'humanité de sagesse de congruence. Mes remords me taraudent me nuisent et m'aident en même temps, m'aident à devenir plus humaine plus compréhensive plus à l'écoute plus présente mais, grave, le prix à payer est de taille!

Ni les regrets ni les remords sont positivement dans l'élan de ce que devrait être la vie, au sens où je l'aspire, pourtant ils lestent ils balisent ils permettent de grandir, et puisqu'ils sont incontournables, le genre " mal nécessaire", je les vis à regret et sans remord.

La conscience est précieuse, la prise de conscience parfois douloureuse et l'inconscient salvateur, et c'est toute cette chimie qu'il nous faut gérer régler appréhender accepter, c'est notre être quoiqu'il en soit et parfois à des années lumière de ce qu'on s'imaginait, du moins pour moi.

Pour tout dire, même que j'irais jusqu'à dire que je n'osais même lui donner forme. Regrets et remords font partis de ma vie, mais n'en sont plus les maîtres... J'ose le ravissement et la conquête, l'autre et le possible, l'idéal et la réalité, le doute l'envie, l'appétit l'amour le pourquoi pas le "Dieu est-ce ça" le chaud devant l'aventure les lendemains qui chantent la déception la trahison même la confiance l'amitié l'échange les coeurs en pagaille le sexe l'ouverture la défaite l'erreur et la réalisation...

Je crois en l'humain en chacun de nous.

 

 

 

07/07/2010

jour de grâce...

Il est de ces jours rares et précieux où je me sens étonnament femme, féminine, femelle, de ces jours où j'aime mon corps et où je lui rends grâce, de ces jours qui me réconcilient avec ce plus profond de moi, une communion extrême avec mon intime qui me rend intense et légère à la fois. Aujourd'hui est un jour comme celui-ci, alléluia, une sorte de jubilation dense puissante et sereine, comme une évidence... L'évidence d'être tout à fait là.

 

01/07/2010

coup de mou

Récurrent chez moi, toujours des hauts et puis aussi des bas, question d'endurance d'ambiance de tolérance. Je ne suis pas complètement cyclothymique du moins je ne le pense pas mais je surfe sur la vague, partagée entre le bleu et le blues! Je souffre un peu mais n'ose me plaindre en même temps je sais qu'au fond cette dualité me nourrit et puis surtout est mienne depuis si longtemps. Je fais des rêves toujours les mêmes, cependant je reste ancrée dans ma réalité quotidienne parfois si ardue et parfois aussi si tendre. J'imagine aisément que cela doit bien vous assommer d'arriver ici et de vous prendre de plein fouet mes états d'âme, il y a presque un côté indécent et pourtant, être découragée être en état de non-être être ainsi ramollie du bulbe et étripée du coeur n'est pas une sorte d'aberration mais pour tout à chacun une sorte de quotidien, il faut avouer que ce n'est pas si facile d'être âme sensible et sensitive dans ce monde de brutes et de pragmatiques, d'efficaces et d'assoiffés de pouvoir, de lucre d'argent de business d'image... J'avoue je fatigue, là, la lutte est si inégale et si montagneuse... Il paraît qu'un train en cache un autre, probable qu'un coup de mou en chasse un autre! j'ai fait confiance et je fais encore confiance en l'humain et en la vie même, pourtant force est de constater que j'ai vécu plus de déceptions que de joies, plus de trahisons que d'authentiques amitiés, plus de troubles que de paix, plus de mensonges aussi que de véritables attitudes, mais je tiens bon parce que je suis de constitution positive et que je retiens que ce qui a pu être bénéfique, la partie du verre à moitié pleine et même si mon moral encaisse une fois de plus une tempête et mon corps une lourde fatigue, étonnamment et pourvu que ça dure, mon coeur garde du coeur à l'ouvrage, juste là, un molissement des ventricules qui entraînent une mauvaise irrigation des méninges! Diantre, être humain c'est vraiment pas une sinécure...

 

 

08/06/2010

Mon Homme

Mon Homme est un homme hors du commun, forcément, c'est le mien. Il me touche me séduit m'inspire me nourrit, il m'interpelle aussi et m'étonne parfois. C'est un artiste, plein de talents plein d'audaces plein de chemins, il est si riche à lui-même que longtemps j'ai été impressionnée et subjuguée, je ne me sentais pas à la hauteur et je pensais ne pas mériter un homme tel que lui dans ma vie. Pourtant tout s'est construit autour et par cette histoire d'amour profonde et intense et toutes les affres et toutes les difficultés rencontrées au travers de ces plus de vingt cinq années n'ont pas entamées notre amitié dense et créative. Je crois que nous nous sommes rencontrés et celà plusieurs fois, nous nous sommes aussi parfois un peu perdus l'un l'autre, la force des choses de temps en temps qui aliène qui entraîne sur des voies de traverse et puis nous sommes si sensibles et si vulnérables que certaines protections semblaient alors sans doute nécessaires. L'amour est une véritable aventure, on se découvre d'abord soi-même dans le regard de l'autre, dans ses attentes aussi, ses exigences et puis progressivement on s'ouvre, on se connaît, on s'aime soi et la relation alors change, et permet d'autres libertés d'autres interfaces d'autres voyages.

Il est de ces individus qui vivent leur amour pleinement, leur amour de la vie j'entends, qui payent cher de ne pas être conforme à leur sensibilité à leur ressenti à leur besoin profond de liberté et qui donc l'assume et n'envisage pas que ce soit autrement, il est de ceux-là et j'ai beaucoup de chance plus que cela même de vivre cette expérience avec un être aussi humain, cela m'a été salvateur constructif révélateur, je lui dois beaucoup. Et puis il est le père de mes fils, mes trois beaux gars, tous à son image, intègre charismatique curieux observateur tolérant sage bourré d'humour gracieux galant faillible fragile et fort à la fois, intransigeant aussi quand il s'agit d'injustice ou de cruauté, gourmand, friand de sexe et de sensualité de beauté, de bonheurs de vivre les grands comme les plus petits...

A cet homme là aujourd'hui j'ai juste envie de dire que je l'aime et lover mon grand corps autour du sien...

 

 

02/06/2010

16 heures 16

Le blog, cette fameuse histoire d'un blog, cet outil à double tranchant comme tout ce qui est créatif dans une vie, dans un quotidien, dans un contexte. Je le vis "hautetfort" avec délicatesse et tant de plaisir, pouvoir ainsi m'exprimer en toute pudeur et en toute confiance aussi bizarre que ça paraisse, pouvoir être là. Ce chemin qu'on défriche bonnant malant, ce chemin vers soi autant que vers les autres m'est cher et indispensable. Je suis ici, telle que je suis. Bouteille à la mer... et pieds sur terre.

 
podcast

 

 

30/05/2010

fête des mamans

C'est la fête des mamans aujourd'hui, je sais qu'elle s'attend à avoir un signe de moi, un petit coup de fil un mail une pensée, pendant des années j'ai zappé, impossible pour moi de lui écrire quoi que ce soit de tendre ou pire encore de lui dire quoi que ce soit de recevable pour elle, et puis le temps a passé, j'ai changé j'ai grandi peut-être, j'ai compris et sans doute ai-je adouci mes feelings à son égard. J'ai pris mon téléphone et je lui ai laissé un message sobre doux et même aimant finalement, mais je ne peux pas dire que ça me comble ou que ça m'enchante, cette non relation ne m'est pas agréable, pas plus que la relation que nous avions auparavant, cette sorte de consensus, de correct de retenue ne me convient qu'à moitié, elle s'en contente moi plus difficilement quand même, j'aurais aimé plutôt un rapport plus franc plus authentique plus profond mais cela ne peut pas se mettre en place, alors, je me résigne je crois à quelques petits gestes de courtoisie, de savoir vivre. Pourtant c'est ma maman et cela devrait avoir plus de corps plus d'envergure plus d'élan... On va dire que ma consolation vient des mes fils qui eux n'ont pas à se forcer ni à y réfléchir tant la spontanéité de leur amour est réelle, et celui que j'éprouve en retour pour eux aussi. La joie du jour viendra de là, de ces élans de tendresse et de complicité non feinte... Bonne fête mamans!

 

 

19/05/2010

Blue

 

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- Blue par Nils Beaudelot -

 

J'aspire à "l'accomplissement sensuel de mon âme", mots de Lawrence que j'ai fait miens depuis les avoir lus, au-delà même j'avoue aspirer à la vie elle-même, à y penser vivre sans vivre pleinement quelle absurdité! Pas de seconde chance, pas d'alternative si ce n'est des réponses improuvables, j'ai opté pour vivre et le plus intensément possible à ce qui me donne vie: l'amour, l'écriture, la maternité, l'amitié, l'art, la musique, la fantaisie, l'audace, la fidélité à ce pourquoi je vibre et l'altérité...

 

 

13/05/2010

saints de glace

Photo piquée chez Trader...

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Les "saints gresleurs, geleurs et gasteurs de bourgeons" reviennent chaque année gâter notre plaisir et notre besoin printanier, décidément dans le genre phénomène météorologique surprise je préfère l'été indien, c'est tout de même fascinant cette répétition à l'infini depuis des siècles du froid de canard à l'orée de la belle saison tant attendue, ce serait explicable par un phénomène astronomique une histoire de poussière faisant obstacle aux rayonnements solaires, en attendant ça obstrue la montée de sève, on se caille les miches on se gèle les grelots, ça met le moral en berne coupé dans son élan, ça casse... c'est si bon le printemps...

 

 

 

10/05/2010

devenue femme

 

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Blue par Laure K -

 

 

Quelle sorte de vie aurais-je eu si tout cela n'était pas arrivé, si j'étais née ailleurs autrement? Quel sorte d'individu la vie aurait-elle fait de moi si, préservée choyée respectée et protégée j'avais pu avoir une enfance plus harmonieuse et humaine?

Je pensais à ça à priori tranquille et sereine hier soir après avoir visionné ce reportage d'Arte sur l'inceste, reportage pudique et poignant à la fois d'enfants témoignant d'abus répétés au sein de la famille frère oncle grand-père et celui d'une mère sobre lucide ayant après n'avoir rien su faire pendant dix ans pour ses deux filles accompagné leur parcours de reconnaissance de la vérité devant la justice. Quelle aurait ma vie si nous avions pu tous les trois, mon frère ma petite soeur et moi traduire notre grand-père devant les tribunaux, qu'en serait-il de ma mère qui n'a jamais pu elle voir en face ni exorciser ce qu'elle même a vécu avec une rare violence, qu'en serait-il de mon père confronté à ses propres démons, et de l'ogre aujourd'hui mort de sa belle mort et en moisissure lente au fond de son caveau, de sa femme fraichement décédée rendue folle par la vie qu'il lui a fait mener? Frappant dans ses témoignages, la disparition de toute haine, de tout ressentiment, juste cette volonté de comprendre et de construire enfin, tout comme ce que je ressens depuis quelques années, tout ce chemin parcouru pour sortir de la fange dans laquelle on s'est servi de mon corps de petite fille, de mon sexe de mon esprit mais où j'ai pu sauvegarder mon âme, cette part d'inaliénable.

Je n'aimerais pas être une autre que celle que je suis, mon chemin du combattant m'a ouverte à l'humanité, ma souffrance à l'humilité, ma terreur au sens de l'humour, toute cette violence à l'art et, le secret à l'écriture et au besoin de faire autrement. Toutefois certaines fragilités demeurent et parfois les fêlures se réveillent, on ne peut avoir approché la folie d'aussi près et l'amnésie profonde sans séquelles sans dégâts collatéraux sans bavures et sans mécanismes de défense psychique appropriés, sans une sorte d'attirance dangeureuse aussi à l'auto-destruction ou à l'oubli de soi, le tout étant d'en avoir conscience et de l'accepter, d'accepter ces dommages... Ce fut et c'est encore un long parcours, parfois truffé d'embûches et de piéges, je n'ai pu retenir mon émotion impossible à endiguer en visionnant au cours du reportage ces images de petits films de famille de vacances au bord de la mer, ces paradis de l'enfance pour les uns et enfers pour les autres!

Aprés bien des déchirements des cris d'horreur des sautes d'humeur des doutes lourds comme le plomb des erreurs d'appréciation de situations d'individus de limites, dîfférentes somatisations un peu partout des handicaps de toute sorte autant sexuels qu'affectifs, corporels que spirituels, aprés d'énormes déceptions d'énormes souffrances d'énormes deuils et d'énormes efforts pour recoller tout ces bouts de soi, et même s'il m'arrive d'être en proie à d'horribles incertitudes et de sombres pensées je n'aimerais pour rien au monde ne pas être celle que je suis aujourd'hui dans son entiereté avec son vécu et son "à vivre" et sa vivance du moment, et je remercie la vie pour la femme que je suis devenue.

 

 

 

09/05/2010

miss you

 

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"L'absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu."

- François de La Rochefoucauld -